Sébastien Denaja, le député censeur

Jusqu’en février 2016, la France est donc en état d’urgence. Un état d’exception qui confère des pouvoirs étendus aux forces de l’ordre sous la houlette des préfets. Le pouvoir judiciaire est quant à lui réduit à sa portion congru tandis que les libertés se rabougrissent à vue d’œil. Perquisitions en pagaille, assignation à résidence, interdiction de manifestations, le pays est plongé dans un état sécuritaire sans précédent. Et cela grâce à des députés qui obéissent à l’exécutif le doigt sur la couture du pantalon. Dans l’Hérault, le député Sébastien Denaja a participé allègrement à ce déni de liberté voulant même le rétablissement de la censure. Portrait d’un député censeur. Lire la suite

Où est passé le socialisme du quotidien ?

Au lendemain du premier tour des élections départementales, le constat est sans appel : l’extrême-droite est présente au second tour dans vingt-deux cantons sur vingt-cinq dans l’Hérault. À Montpellier, le FN sera présent dans quatre cantons sur cinq dimanche prochain ! Le 22 février, nous écrivions : « On comprend que ce n’est pas le fond politique qui préoccupe. (…) Pendant ce temps-là, l’Hérault prend le risque de devenir d’un bleu azur moucheté de taches brunes. » Pas besoin d’être grand clerc, il suffisait de constater le vide politique des programmes des partis. Quant à « la gauche sans fond », elle a depuis longtemps déserté le terrain idéologique pour se draper dans l’effroi face à la montée du FN. Quand ce cercle vicieux s’accélère, c’est la République qui est pris de vertige. Et les citoyen-ne-s ont la nausée.

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Canton 2 : La foire aux contradictions !

Après avoir analysé la situation politique sur le canton Montpellier I, Pas de roses sans épines poursuit son décryptage en passant au canton II, aussi 16e canton de l’Hérault. Modification des compétences, redécoupage des cantons, tout est chamboulé. Pourtant les 22 et 29 mars, il faudra bien élire vos deux représentants qui siègeront parmi les 50 conseillers départementaux. Petit éclairage sur ce nouveau territoire électoral qui comprend Les Cévennes, Saint-Clément, Cité Astruc, Clémentville, Père Soulas, Saint-Priest, Hôpitaux-Facultés, le Zoo du Lunaret, le Plan des Quatre-Seigneurs, Vert-Bois et Euromédecine. Lire la suite

Journée pour les droits des femmes : et les 364 autres ?

A l’occasion de la journée internationale pour les droits des femmes qui a lieu tous les 8 mars, Pas de roses sans épines a décidé de dresser un petit bilan sur la situation à Montpellier. Dans notre ville, les inégalités hommes/femmes sont criantes. Le taux d’activité des 25-54 ans est de 89% chez les hommes et de 81% chez les femmes alors que le salaire net horaire moyen passe de 14 euros pour les hommes à 12 euros pour les femmes. Tandis que cette journée est de plus en plus dévoyée par des marques qui y voient la célébration de l’idéal féminin, il est plus que nécessaire de revenir au cœur du problème. Les inégalités ont la vie longue et Montpellier ne fait pas exception. Lire la suite

Le Gargantua des mandats en campagne perpétuelle

A l’occasion du deuxième tour des élections municipales de mars 2014 « les clés de la ville » de Montpellier ont changé de mains. Philippe Saurel, dissident du Parti socialiste, a effectivement repris le bail d’Hélène Mandroux (PS). Menant une campagne sur le thème de la « liste citoyenne » opposée à « Solférino » qui « n’est pas propriétaire de la ville », tout en voulant « tourner la page d’un système à bout de souffle », « l’ancien monde », Saurel  ne cessera de le marteler : son « seul parti c’est Montpellier ! ». Le nouvel édile ne sort pourtant pas de l’œuf. Ancien conseiller national, secrétaire de la fédération de l’Hérault et secrétaire de section du PS, il fait même figure de professionnel de la politique. Conseiller municipal de Montpellier de 1995 à 2014, conseiller général de l’Hérault de 1998 à 2014 et suppléant de la députée de la 2e circonscription de l’Hérault depuis 2012, l’homme est un habitué du sérail et du cumul. Aujourd’hui, maire de la huitième ville de France, Philippe Saurel n’est pas rassasié pour autant. Zoom sur cet ogre électif qui pour parvenir à ses fins n’hésite pas à bannir le fond politique et devenir une vraie bête de scène. Lire la suite